Médicaments et conduite : ce que dit la loi en France !

22 novembre 2024 | par la rédaction d'Automobile Actu @La rédaction
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Médicaments et conduite : ce que dit la loi en France !

Médicaments et conduite : un duo à prendre au sérieux

En France, les accidents de la route attribuables à des médicaments représentent entre 3 et 4 % des incidents recensés. Un chiffre qui interpelle, surtout lorsque l’on sait que le pays est un grand consommateur de médicaments. Plus de 11 millions de Français utilisent des benzodiazépines au moins une fois par an. Ces substances, utilisées comme anxiolytiques et hypnotiques, peuvent impacter votre capacité à conduire. Mais que dit vraiment la législation à ce sujet ?

Attention aux pictogrammes : l’alerte santé

Vous avez probablement remarqué sur les emballages de vos médicaments des pictogrammes triés par couleur ? Ces symboles, qui représentent un véhicule, sont là pour vous avertir de la compatibilité de votre traitement avec la conduite. 

– Pictogramme jaune : Niveau 1 – Le médicament ne remet pas en cause votre aptitude à conduire. Restez néanmoins attentif aux effets indésirables mentionnés dans la notice.

– Pictogramme orange : Niveau 2 – Ce médicament peut avoir un impact négatif sur vos capacités de conduite.

– Pictogramme rouge : Niveau 3 – La prise de ce médicament est fortement déconseillée avant de prendre le volant. Préférez un autre moyen de transport.

Si vous ne trouvez aucun pictogramme sur votre médicament, cela signifie qu’il ne présente pas de risque connu pour la conduite. Selon les données de l’Assurance Maladie, un tiers des médicaments en vente en France peuvent affecter la capacité à conduire un véhicule, et un médicament sur cinquante est même incompatible avec la conduite.

La législation : pas d’interdiction explicite, mais…

Il est important de noter que le code de la route ne prohibe pas explicitement la conduite sous l’influence de certains médicaments. Toutefois, l’article R412-6 stipule que « tout conducteur doit se tenir constamment en état d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. » 

Cette règle implique que la responsabilité de l’évaluation de votre capacité à conduire vous revient, même si vous avez un pictogramme rouge sur votre boîte de médicaments. Les effets médicamenteux diffèrent d’un individu à l’autre. Ainsi, en prenant la même dose, certaines personnes peuvent être aptes à conduire tandis que d’autres ne le peuvent pas. Face au doute, il est recommandé de consulter votre médecin. Son avis pourra vous éclairer et vous aider à trouver une solution pour allier traitement médical et conduite.

Le cas particulier du CBD : attention au THC 

Un mot sur le CBD, qui se présente comme une alternative naturelle. Toutefois, si vous envisagez d’en consommer avant de prendre le volant, soyez vigilant quant au taux de THC. Pour être légal, ce dernier doit être à 0 %. En cas de dépassement, vous serez considéré comme sous l’emprise d’une substance stupéfiante, et vous pourriez risquer le retrait pur et simple de votre permis de conduire.

Conclusion : prudence et dialogue avec votre médecin

Les médicaments peuvent impacter votre conduite. Malgré l’absence d’une interdiction formelle, il est fondamental de rester vigilant pour la sécurité de tous. Prenez le temps de vous informer, de lire attentivement les pictogrammes, et n’hésitez pas à en discuter avec votre médecin. En somme, évaluer votre capacité à conduire est essentiel pour garantir votre sécurité et celle des autres usagers de la route. 

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