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Une pétition en faveur de la sécurité routière en Grande-Bretagne
Si vous êtes parmi ceux qui conduisent souvent la nuit, vous n’êtes pas sans savoir que les phares à LED peuvent être éblouissants. En Grande-Bretagne, une pétition a d’ailleurs été lancée pour demander au gouvernement d’examiner le danger que représentent ces feux. Avec plus de 6 000 signatures, cette initiative met en lumière une préoccupation grandissante parmi les automobilistes.
Les phares à LED sous le feu des critiques
Initiée par Gemma Mooney, cette pétition, ouverte jusqu’au 5 juin, attend des mesures concrètes pour limiter l’utilisation des phares à LED jugés « dangereusement lumineux ». Mooney souligne un paradoxe inquiétant : alors que les règles de conduite interdisent d’éblouir les autres usagers, ces phares modernes sont de plus en plus utilisés, rendant la circulation nocturne particulièrement risquée.
Dans un contexte où les plaintes autour de l’éblouissement se multiplient, surtout pendant les mois d’hiver, les statistiques parlent d’elles-mêmes. Une étude du Royal Automobile Club (RAC) révèle que 89 % des conducteurs jugent que certains phares sont trop puissants. Plus alarmant, 28 % estiment que la majorité des phares modernes sont excessivement lumineux. Par ailleurs, 91 % des sondés avouent avoir été éblouis au volant, et 74 % signalent que cela se produit souvent. Les conséquences ? Deux tiers des conducteurs concernés déclarent devoir ralentir considérablement pour retrouver une vision claire de leur trajectoire.
Vers un changement prometteur ?
La prise de conscience ne s’arrête pas aux plaintes. Environ 64 % des participants d’une enquête pensent que cet éblouissement pourrait entraîner des accidents de la route. La situation est encore plus préoccupante chez les automobilistes de plus de 65 ans, où 14 % admettent éviter de conduire la nuit. Face à cette inquiétude grandissante, le gouvernement britannique a alors lancé une étude approfondie sur le phénomène d’éblouissement des phares.
Une étude pour évaluer les risques
La recherche, initiée en octobre dernier, se poursuivra jusqu’au printemps de cette année. Elle utilise un véhicule spécialement équipé pour mesurer la luminosité dans des conditions réelles. Les chercheurs analyseront des facteurs tels que la luminosité ambiante, les conditions météorologiques, et l’intensité des phares d’autres véhicules. L’objectif est clair : identifier les causes précises de ce problème et formuler des recommandations adéquates.
Rod Dennis, porte-parole du RAC pour la sécurité routière, a salué cette initiative du gouvernement, qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la sécurité des usagers de la route.
Quelles implications pour la France ?
Le questionnement des phares à LED pourrait-il inspirer des réformes en France ? Bien que la situation actuelle reste à surveiller, les résultats de cette étude britannique sont attendus dans environ un an. En attendant, la sécurité routière continue de faire débat, et il appartient à chacun de rester vigilant sur la route.
La lumière doit rimer avec sécurité. Alors que les phares à LED continuent d’être controversés, le chemin vers une réglementation efficace semble encore long.